Je lègue ma bêche au
Seigneur duc
pour qu'il apprenne la manœuvre
et ma chèvre par-dessus le marché
pour qu'il coure après ses douleurs,
mon cochon à
M. le recteur
qui mange du boudin en
Carême
et ma fontaine à lui, de même,
pour qu'il mette de l'eau dans son vin ;
mon esprit à
Yves
Judec
qui ne peut en avoir tout seul
ma patience aux filles du pays
et mes deux années de prison
aux gredins à l'aise dans les foires.
Mon enfant à
Marie
Le
Goff
puisque ses amants ne lui en font pas
et je lui lègue mon cœur aussi
puisqu'elle n'en veut pas autrement.
Au
Guélic mon testament
pour qu'il en fasse une chanson.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012