L'ennui comme un jour de dimanche
Se promène à grands pas tremblants
Et suit un crêpe sur la manche
Un invisible enterrement.
Mais qui s'ennuie plus que le
Sphinx
Les matins de fête ont le zinc
La nature entière a le vent.
«
Au moins si j'avais mon amant »
Te disait la femme à
Fernand
En frottant ses ongles d'onyx.
Le
Sphinx a des yeux d'étincelles,
Il a des seins droits et des ailes,
La queue d'un lion, des airs de rois,
Il vous parle des règles de trois.
Ça irait bien pour un instant
Mais qui s'ennuie plus que le sphinx
Est-ce le pâtre à la syrinx ?
Est-ce la femme de
Fernand ?
Les gardiens de square ou d'octroi
Non ! qui s'ennuie plus que le
Sphinx ?
Eh bien, c'est moi ! c'est moi ! c'est moi
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012