Il suffit de lire
Les strophes d'un poème
Pour se promener dans un paysage agreste
Ou montagneux
Pour humer le parfum des violettes et des jonquilles
Pour entendre le cri nocturne
D'un râle des genêts
Point n'est besoin de prendre le train
Ou de rouler durant des heures
Le rythme des vers équivaut à nos pas
Sur les sentiers champêtres
Ce contre-rejet nous montre le rocher
Que nos yeux n'auraient pas vu
Cet enjambement
Nous fait passer
Un ruisseau à gué
Cette métaphore nous offre la clef
D'une mystérieuse clairière
Cet austère symbole nous invite à méditer
Sur notre parcours
Par ces rimes nous percevons
L'unicité de la nature
De la gaîté dissimulée
Nous rapprochons ce que notre raison
Se plaît à séparer
Ces adjectifs nous révèlent
Que rien n'est uniforme
Dans cette morne plaine
Dans nos logis
Faisons six pas
Tendons la main
Et promenons-nous
Dans une nature que nous n'avions jamais
Parcourue