L'horreur de n'être rien, la joie de se dissoudre dans un poison : entre ces deux excès, pourquoi voudrait-on que je sois respectueux du monde ?
Cette planète est ridicule, et mes semblables
ne sont jamais que des fourmis qui se dévorent avec une fureur de vieux renards.
Un dieu vient à passer : jetons à cet intrus nos rêves !
Un amour se croit beau : à cet épouvantail
mettons un masque en sang !
Quel piège, la
musique...
Quel mensonge, l'azur...
J'ai interdit aux arbres d'apporter à mon doute un semblant de fraîcheur.
Au bord de mon chemin, je serai ma vipère, et sous mon crâne mou une insulte adressée à tout ce qui s'émeut dans ma terne souffrance.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012