pour
Max-Pol
Fouchel
Pourtant le sel saura poindre des pleurs.
À vivre rien, à chanter moins encore,
Et le vent peut fouiller les corridors,
Travailler la haute boue de la mort
Sans que monte à lui, bras levés, un corps.
Pourtant le sel s'ouvrira : chaude fleur.
À vivre rien, pour l'alphabet de chair.
Que balbutieraient les feux de la terre
Lorsque le poids d'une femme est l'amer
Reproche de ne pas croire au désert ?
Pourtant le sel poussera de ses fleurs
L'avènement de soleil et de vent.
Pourtant, par ses lames d'un rouge élan,
Le sel ensevelira le désert.
Nul ne saura fuir ni rompre la fête
Simple, ne voudra dire nos défaites,
Ni de quel monstre parlaient nos péchés.
Le sel aura sanctifié de ses heures
Nos défrichements : cette veille à mort
Enivrant de poussière les meilleurs.
Le sel ensevelira le désert
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012