En ce monde il se faut l'un l'autre secourir :
Si ton voisin vient à mourir.
C'est sur toi que le fardeau tombe.
Un
Ane accompagnoit un
Cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre
Baudet si chargé, qu'il succombe.
Il pria le
Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourroit devant qu'être à la ville. «
La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu. »
Le
Cheval refusa, fit une pétarade :
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avoit tort.
Du
Baudet, en cette aventure.
On lui fit porter la voiture,
Et la peau par-dessus encor.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017