Le palais est de marbre où, le long des portiques,
Conversent les seigneurs que peignit
Titien,
Et les colliers massifs au poids du marc ancien
Rehaussent la splendeur des rouges dalmatiques.
Ils regardent au fond des lagunes antiques,
De leurs yeux où reluit l'orgueil patricien,
Sous le pavillon clair du ciel vénitien
Etinceler l'azur des mers
Adriatiques.
Et tandis que l'essaim brillant des
Cavaliers
Traîne la pourpre et l'or par les blancs escaliers
Joyeusement baignés d'une lumière bleue,
Indolente et superbe une
Dame, à l'écart,
Se tournant à demi dans un flot de brocart,
Sourit au négrillon qui lui porte la queue.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012