Vint le jour où l'on t'arracha la couronne, le jour
Où même tes filles te trahirent : tu découvris la sainte pauvreté
Le long des rues battues du vent d'automne, et que t'importe
alors
Le souvenir d'années sans compassion, de butins engloutis, de
fêtes.
Tu marches sur ces pieds douloureux, compagnons de roujours
De la souffrance.
Du fond des âges, d'autres héros
Te font signe, t'appellent de ce nom de solitude
Que creuse avec son puits d'amour l'éternité.
Aussi
Les vêtements pour la parade, le lourd manteau
Qui te servait pour promener l'épaisseur de ton corps
Dans la tourmente des songes, tu les jettes
Le long de la chaussée tandis que de vraies larmes
Emplissent tes yeux qui s'entrouvrent,
Ceux-là mêmes qui ne voulaient jamais rien voir.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012