Je n'ai pas poignardé le
Général
Franco : peste à son âme !
Je n'ai pas empoisonné les bourreaux du
Chili.
Je n'ai pas pris les armes pour libérer le
Bangla
Desh ni l'Angola.
Je n'ai pas séquestré les patrons de ma rue pour qu'avec leur fortune on construise une école, un hôpital, une piscine où chaque enfant deviendrait un bateau.
Je n'ai pas empêché
l'angoisse de flétrir les plus purs des visages, ni la peur de couper quelques mains généreuses.
Je me suis contenté d'écrire des poèmes
qui vous seront, je le promets, après ma mort, plus uûles que moi par leurs cigognes bleues, leurs comètes crépues, leurs musiques tremblantes.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012