C’est la nuit
Car je suis comme je suis
Ni d’ici,
Ni d’ailleurs.
Ni ainsi
Ni autrement
Sorti d’une valise
De quelqu’un !
Oui quelqu’un
Ou non !
Peut-être sans ciel !
Me voilà bagage de personne
Suçant la mamelle de la mort
Dans cette modernité de « NON »
Pas assez de vie pour chacun !
Des pièges à vent,
Rivières dans des cuves
Quelques flaques où la lune est ramassée
Rien…
Rien en substance
Le ciel en crinière
De ma rouquine en flammes
Brûle en moi l’enfer
Ce vouloir d’être
Ce qui refuse d’être
Seul contre une ville,
Seul tout seul
J’entends dire :-quelqu’un est mort.
Je pense :-moi aussi.
Pourtant,
Il me reste tellement d’années à tirer

