Poèmes

La Guérisseuse

par Ahmed Yahia Messaoud

Elle déversa son rire entre ses mains
Que restait-il en moi à prostituer ?
Vas-y faire le faisable. Honorable
Tellement de choses, Putain de choses.
Vivant pour Mûrir. Oui mourir !
Faut apprendre à Panser comme moi.
Je ne fais que ça. Penser comme moi.
Non ! Pas penser, mais Panser.
Apprends donc à panser.
Panser les pensées !
Avec les femmes, j’aime parler de femmes.
Être le même, éternellement avec les mêmes
Elles meurent en muses.
Je me ruine de ruse.
Là on traite un cas, ton cas.
Si grave que ça !
Mon cas !
Oh, un cas Directeur.
Moi directeur ! Je me préfère en éboueur
Elle me sourit…
On te prendrait pour un lieu.
Un être en couleur, ton regard Vertigineux.
Je n’ai pas l’heure, je ne saurais jamais l’heure.
Je me trouble. Un présent au bonheur.
Pourquoi la maladresse ?
Je tâtonne, je n’ai pas l’adresse.
Et les autres ?
C’est quoi un autre ?
Il y a comme un gris qui se mêle au rouge.
Un coin pour féconder le contenu d’un silence.
Un volume immense, un horrible trou dans la chose.
Certes, je dois faire une pause.
Faut que je me repose.
Jardins des bassines, usure….
Bac à fleurs feues.
Enfants des ruelles, le beau diable dans ses feux.
Des mots de mouches.
J’ai mendié mon essence.
Brûlé dans ma nature, sans que jamais rien ne cesse.
L’éternité m’apeure…

Extrait de: 
Les Portes Editions Les Corrosifs (www.lescorrosifs.1s.fr)

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