Poèmes

Incantation du Feu

par Jean Claude Renard

Les vaisseaux qui rapportent le sang et les plantes du pays royal, s'amarreront sur mes os.

Ah ! que les agneaux descendent des ponts vermeils avant la fin de la nuit, et touchent mes yeux !

C'est laines et salives comme la résine de l'arbre de mer — pour m'engluer jusqu'aux moelles.

Me tiennent vivant le goudron, l'essence forte qui sacre ! Me garde prêt le bois sous la neige !

Et prenne le feu ! Le grand feu mûr dans mon corps quand le troupeau brûlé fumera devant Dieu !



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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