On aurait dû le rouer vif,
François
Villon, après son premier crime.
Et le mielleux
Racine,
Affaire des
Poisons ou pas, on aurait dû lui servir la ciguë.
Et ce dégénéré
de
Gérard
Labrunie, on aurait dû le pendre au lieu de lui laisser ce luxe : le suicide.
Et ce
Verlaine qui couchait avec les hommes, il aurait dû mourir dans sa prison.
Rimbaud,
qui avait l'âge des soldats, ce déserteur, on aurait dû le fusiller.
Kostrowitzky, ce saboteur de notre langue, ce métèque,
on aurait dû l'abattre avec son vieux complice,
Max
Jacob, le youpin, le pédé d'avant-garde.
Poète, exile-toi : tu pollues notre prose.
Poème publié et mis à jour le: 04 December 2012