J'ai froid.
Le jour est gris.
Je marche dans
Athènes et je fais un effort pour admirer les gens, les colonnes blessées, les dieux qui gisent morts.
Socrate, dans la rue, me demande un pourboire,
tandis qu'Homère, pour m'apitoyer, rajuste le bandeau sur ses yeux.
Un armateur me vante les plages de l'Eubée, en buvant tour à tour le café turc et le whisky.
Ah ! que ma haine
du
Parthénon est incurable : il a coupé
mon aile et ma nageoire au temps de mon enfance,
pour me rendre plus sec que l'aride
Acropole,
sur laquelle je pisse, urine corinthienne
et dorique à la fois.
L'azur dégénéré
me comprend.
Je repars.
Je me fous de la
Grèce.
Poème publié et mis à jour le: 04 December 2012