Poèmes

Grimoire 3

par Jean Claude Renard

Plonge la parole dans la braise — et nulle langue ne sera plus parodie d'être, rire d'épaves sur la lise, mais rivière aiguë et sacrée.

Il n'y a qu'un moment où l'on peut à la fois partir et demeurer.

L'errance exorcise comme l'aigle à tète blanche.

Quand tu sauras que vivre importe plus que dire — ceci se fera joie.

Ce qui dore la ténèbre aux frontières du dieu propose plus que lui.

Lave toute trace pour accueillir l'anonymat du labyrinthe : la pure illisibilité.

Nul nid que de l'énigme où l'énigme se couve.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top