Épousez une pennerès ' comme il faut,
Prenez-la plutôt à la mode de
Paimpol,
avec un joli petit cou sans col,
Je serai l'ange tutélaire
qui bâtirai votre maison
avec des abeilles devant l'aire
et des meules dans leur saison,
des pommes de terre toute l'année
et des carottes et des navets.
Sacrées seront pour vous les paroles de
Jésus-Christ,
Je vous engage à suivre ce qu'il a commandé par écrit,
autrement vous serez damnés.
Sur la route de
Ploaré à l'enfer
Genvreur l'ivrogne passe en chemin de fer.
Les oiseaux sautaient parce que c'était le matin.
«
En vie tu avais le feu dans le corps,
autour tu l'auras si tu es mort.
Quant aux licheuses que tu as fait boire
pour les avoir,
tu verras la figure qu'elles font
sur les charbons.
Boucher écorcheur tu étais,
écorché tu seras par le peigne à lin des diables.
Ils aiguiseront leur meule avec ton bec à boisson.
D'en bas tu verras ta pennerès comme il faut
maigre de ventre faute de suffisance
et ses fardeaux d'enfants sur les épaules,
ta pennerès de
Paimpol,
mendier son pain sur la route de
France. »
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017