Poèmes

Fin du Jour au Carnaval

par Max Jacob

Max Jacob

Qui m'appelle sous les toges d'hommes graves au front masqué leurs voix sonnent comme l'horloge du temps et de la vérité.

J'entends le clairon qu'implore l'horizon de cendre et désert un tambourin grille en l'air froissant un papier sonore

Crépuscule !
Carnaval se couche dans un tourbillon de vent, de confettis en déroute et de jupes aux tournants.

Tout près le tocsin commence : est-ce la guerre ou le feu ?
Regardez ce qui s'avance parmi les décombres du jeu :

Un homme nu qu'on enterre.
Ciel ! les astres sont éteints ! des femmes se traînent, la mère, près des auréoles de
Saints.

C'est la nuit de
Dieu qui passe qui passe dans l'univers
Adieu carnaval tes traces sont de celles que je perds.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top