Poèmes

Éte Indien

par Jean Orizet

Jamais automne n'eut le vert plus tenace, l'air plus suspendu sur les prés constellés de juvéniles boutons roses.
La sève gagnait du temps; derrière les rideaux d'arbres se répétaient des pièces pour oiseaux seuls, peu pressés d'émigrer vers leurs grands lacs
d'Afrique.

Les moustiques n'avaient pas désarmé, ni les fièvres qui, malgré la chasse, continuaient de visiter des
Eldorados de céleri craquant dont les jardiniers dormaient encore sur les plages.

La radio annonçait une belle arrière-saison, et les enfants, partis pour l'école, allaient conquérir des planètes nouvelles en vente dans tous les bons laboratoires
célestes de l'avenir.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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