Docte de
Wanehain, diroit vray la
Genèse,
Que
Dieu a son image a le mortel epraint ?
Je le crois maigrement bien que j'y sois contraint
Par le caier sacré dont chacque lettre pesé.
S'ainsi estoit, son cœur s'acqueroit quelque braise
De ce fourneau d'amour, auroit le front empraint
Des seaus de sa bonté, son feu seroit refraint
D'une honneste vergogne, il fuiroit toute noise.
Au contraire, est il rien plus cruel, plus armé
De haine, de fureur, plus butineur, plus pigre
Et se vautrant de sorte en ses charnelles œuvres ?
Au modelle d'un porc, d'un bouc, d'un chien, d'un tigre,
D'un asne, d'un lion, et des tortes couleuvres
Que brutal il ensuit, il fut, il fut formé.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012