Poèmes

Dialogue Allemand

par Max Jacob

Max Jacob


Pourtant le printemps recommence
Immuables sont les saisons

Et sous les lilas, les romances
S'harmonisent aux carillons.


M'aimeras-tu, m'aimes-tu,
Franz
Et pout toujours es-tu fidèle ?


Je t'aimerais si tu commences
A t'intéresser à
Hegel.


Nous aurons des fils et des filles
Cinq ou six pour débuter.


Je leur enseigne à débiter
La
Social-Philosophie,


Mes regards sont des myosotis.
Cela se dit
Mich nicht fergiss

Ne m'oublie pas.
Ainsi soit-il.


Ceux de l'aigle sont des fusils
Qui ne craignent pas le soleil.


Rentrons,
Franz, car il se fait tard
Et dame
Marthe serait inquiète

Si je rentrais après la nuit venue.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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