La foule nuptiale au festin s'est ruée,
Centaures et guerriers ivres, hardis et beaux ;
Et la chair héroïque, au reflet des flambeaux,
Se mêle au poil ardent des fils de la
Nuée. ,
Rires, tumulte...
Un cri !...
L'Epouse polluée
Que presse un noir poitrail, sous la pourpre en
[lambeaux
Se débat, et l'airain sonne au choc des sabots
Et la table s'écroule à travers la huée.
Alors celui pour qui le plus grand est un nain
Se lève.
Sur son crâne, un mufle léonin
Se fronce, hérissé de crins d'or.
C'est
Hercule.
Et d'un bout de la salle immense à l'autre bout,
Dompté par l'œil terrible où la colère bout,
Le troupeau monstrueux en renâclant recule.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012