Poèmes

Avignon

par Paul Morin

Paul Morin

C'est le même jardin, c'est la même aube claire,
Auxquels il confiait son amoureux ennui.
Le carillon tintait alors comme aujourd'hui,
Avant la messe, à la chapelle
Sainte-Claire.

Ah ! comme il désirait la charmer et lui plaire !
Que de fois dans son cœur un fol espoir a lui
Du jour où ces yeux d'or inclineraient vers lui
Le sourire imploré pour unique salaire...

Dans le calme de l'air de
France et du matin,
Le doux sonnet toscan, le noble vers latin
Alternaient sous ses doigts leur immortel vertige ;

Et je me dis que ce laurier peut-être arqua
La courbe harmonieuse et verte de sa tige
Au temps où soupirait pour
Laure,
Petrarca.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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