De mille javelots ceux du jeune guerrier
Dont rêveront ce soir les femmes de l'Hellade
Furent seuls à percer les trois cibles du stade,
Et sur son front le pin se marie au laurier.
Joyeux, le peuple court au temple familier
Où l'éphèbe, vainqueur de toute olympiade,
Doit sur l'autel d'onyx, d'électrum et de jade,
Aux fils de
Jupiter offrir son bouclier.
Mais laissant sur le seuil l'offrande habituelle,
L'arc, le carquois de cuir et la flèche cruelle,
L'Archer se prosterna devant les dieux jumeaux
Et, frémissant de crainte et de terreur obscures,
Tressa, d'un doigt novice à tordre les rameaux,
Des guirlandes d'acanthe aux pieds des
Dioscures
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012