O toi qu'il adorait, toi qu'il avait choisie,
Toi qui berçais sa fièvre en tes mains de fraîcheur,
Les bois, les fleurs, les eaux, toute la poésie,
Tout le rêve ont chanté pour lui dans ton seul cœur.
Votre amour, oh ! ce fut le soir bleu qui pénètre,
La nuit douce qui fond les âmes sans efforts,
La paix grave, propice aux songes qui vont naître,
Le silence, les chants émus, les lents essorts.
Votre amour, oh ! ce fut la forêt enchantée
Que son souffle emplissait d'accords mystérieux.
Partout des voix, des voix dans la brume lactée.
Les extases du monde ont tenu dans vos yeux.
Ton âme seule fut son éternel poème,
Et pour qu'elle s'ouvrît à lui comme une fleur,
Sublime rossignol de la forêt suprême,
O femme, il a chanté jusqu'à briser son coeur.
Poème publié et mis à jour le: 14 February 2023