Qui sont, qui sont ceux-là, dont le cœur idolâtre
Se jette aux pieds du
Monde, et flatte ses honneurs,
Et qui sont ces valets, et qui sont ces
Seigneurs,
Et ces âmes d'Ebène, et ces faces d'Albâtre?
Ces masques déguisés, dont la troupe folâtre
S'amuse à caresser je ne sais quels donneurs
De fumées de
Cour, et ces entrepreneurs
De vaincre encor le
Ciel qu'ils ne peuvent combattre?
Qui sont ces louvoyeurs qui s'éloignent du
Port?
Hommagers à la
Vie, et félons à la
Mort,
Dont l'étoile est leur
Bien, le
Vent leur fantaisie?
Je vogue en même mer, et craindrais de périr
Si ce n'est que je sais que cette même vie
N'est rien que le fanal qui me guide au mourir.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012