Quand passe la vie, la nuit danse avec le bruit,
Au temps des apparences qui fuient aux jours bleus
Du rasoir où l'évidence, étreignant ses feus,
Ressasse et engloutit une coulée qui fuit.
La nuit pense et surgit, dense et dure à plein temps,
Sur un pas de mortelle envie qui, tel un marbre,
Nous irise en ses veines, jusqu'aux fruits de l'arbre
Des automnes mûris, effeuillant un printemps.
Quand passe la nuit vaine avec la vie qui danse,
Arrachant des emblèmes de cuir et de sang,
Au rythme des os blêmes qui marchent en rang,
Le coeur anobli bat dans la courbe d'une anse,
Comme un porche dressé sur des pavés d'espoir,
Qui tracent l'infini d'un soleil de crin noir.