Je prendrai ma retraite au cœur des mimosas, dans quelque port du
Sud.
Les joueurs de pétanque m'inviteront à partager la pleine lune qu'on lance comme un fruit contre les songes fous.
J'irai dormir à bord de ces bateaux minés où l'équateur frileux se meurt à fond de cale.
J'enverrai chaque jour mon salut aux collines pour que des dieux nouveaux, sur un air inconnu,
chantent la fin du monde.
Aux passants je dirai que l'azur va tomber sur leur front, et qu'il faut s'en défendre.
Un cyprès pourra m'entretenir
de ses malheurs.
J'insisterai qu'à l'hôpital on prépare mon lit pour la vieille comète.
Je soignerai des mots menacés par l'oubli.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012