Ils m'attendent en vain
Ces champs
Ces coteaux
Ces villages
Ces allées plantées d'arbres
Ces prairies sous le soleil
Ces venelles
Que je ne verrai
Jamais
Ces pentes
Que je ne gravirai
Jamais
Ces chemins
Que je ne sillonnerai
Jamais
Ces sous-bois
Que je ne foulerai
Jamais
Ces côtes déchiquetées
Qui ne m'impressionneront
Jamais
Ces couchers de soleil
Qui ne me raviront
Jamais
Ces averses
Qui ne me tremperont
Jamais
Jamais hélas
Je ne m'immergerai
Dans leur beauté
Leur beauté dont je suis privé
À jamais
Leur beauté dont d'autres que moi
Jouiront