L'image du couperet de la guillotine
Est apparue sur mon armoire
Œuvre d'un soleil malicieux
Ou peut-être crieur du devoir
À l'instar du corbeau de Rimbaud
Je fus frappé du contraste
Entre ce reflet lumineux
Et le rôle de l'objet qu'il dessinait
Signifiait-il que la peine de mort
Qui fut
Rappelons-le
Abolie non par le peuple
Qui l'approuvait
Mais par l'oligarchie
Est une peine qui tient un rôle
Lumineux
Dans la société
N'y a-t-il pas une hiérarchie
Des crimes
Des crimes beaucoup plus monstrueux
Que d'autres
Que la société ne saurait
Pardonner
Le crime passionnel
Est-il aussi grave
Que le crime de pédocriminalité
Le crime de haute trahison
De l'intérêt national
N'est-il pas aussi grave que ce dernier
Or ces deux crimes
Ne sont-ils pas commis par des membres
De l'oligarchie
Mais ce ne sont que divagations
Ce reflet lumineux
Aurait tout aussi bien pu
Susciter une réflexion
D'une tout autre nature
Ne faut-il pas avoir l'esprit mal tourné
Pour voir dans cette belle image
La pièce emblématique
De l'invention du chirurgien
Antoine Louis
Et non du médecin et politicien
Joseph-Ignace Guillotin
Comme tout le monde le croit
À tort
Au sujet de Hardy Eric
A Propos
Je suis féru de poésie depuis longtemps. J'ai écrit quelques sonnets dans ma jeunesse ainsi qu'un poème constitué de cinquante strophes spensériennes (strophe constituée de huit décasyllabes et d'un alexandrin final). Près de trente ans se sont écoulés avant que je ne me remette à écrire de la poésie. J'écris aujourd'hui des poèmes en vers libres, dénués de ponctuation, engagés ou non.
Adresse électronique : ericjl40@gmail.com
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022