Cette fois, vous verrez, nous serons naturels comme l'écorce et le moustique, et l'herbe rouge dans les combats de coqs.
Cette fois, notre esprit malade et fou, nous le mettrons à l'hôpital
pour ne plus vivre que par l'œil et par la peau, comme vivent la caille et la pierre innocentes.
Cette fois, nous saurons enfermer nos mémoires dans une cage, avec les animaux nuisibles,
et nous serons plus purs que cette indifférence qui arrête le vent au milieu des avoines.
Cette fois, nous ferons un effort pour aimer,
consentir, être neufs devant l'azur qui souffre ou la terre qui meurt, en contournant l'obstacle de nos calculs bavards, de nos pensées toxiques.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012