Elle vient du maïs admirer la
Joconde,
la
Vénus de
Milo, la
Victoire pénible
de
Samothrace : elle a seize ans, des seins qui
chantent, une chair ressemblant au sorbet d'abricot.
Elle sait que l'Europe est digne de respect, et qu'un être normal a besoin de culture comme chez elle de dollars et de lait chaud tous les maûns.
Elle s'instruit, statue équestre
après statue équestre : où le
Maréchal
Foch a-t-il servi sous
Jeanne d'Arc ?
Quatre messieurs - façons polies, moustaches bien dressées - la guettent
à la sortie du
Louvre, et c'est pour lui apprendre l'amour - divin amour ! - par tous les orifices.
L'Américaine partira civilisée.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012