Comtesse, à quarante ans elle tient un salon qui réunit tous les bourgeois de sa province.
Elle est heureuse et belle, et le premier jeudi de chaque mois, elle monte à
Paris, errant
de bar en bar.
Par goût, elle se prostitue tantôt à des voleurs, tantôt à des ivrognes.
Elle aime qu'on la frappe et qu'ensuite on urine entre ses seins.
Il lui arrive de payer
les coups les plus voluptueux, surtout pendant la sodomie.
Le soir, elle offre avec tendresse à son mari quelque cadeau : coupe-cigare,
nœud papillon, sans insister sur le symbole.
Puis elle explique à ses enfants la différence entre le thé de
Chine et celui de
Ceylan.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012