Notre
Père qui êtes aux deux (Oh
I là-haut,
Infini qui êtes donc si inconcevable!)
Donnez-nous notre pain quotidien... —
Oh! plutôt,
Laissez-nous nous asseoir un peu à
Votre
Table!....
Dites ! nous tenez-vous pour de pauvres enfants À qui l'on doit encor cacher les
Choses
Graves ?
Et
Votre
Volonté n'admet-elle qu'esclaves
Sur cette terre comme au ciel?... —
C'est étouffant!
Au moins,
Ne nous induise^ pas, par vos sourires
En la tentation de baiser votre cœur !
Et laissez-nous en paix, morts aux mondes meilleurs.
Paître, dans notre coin, et forniquer, et rire!...
Paître, dans notre coin, et forniquer, et rire!....
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012