Poèmes

Parfois une Ile

par Georges Haldas

Dans les jardins mouillés

je considère

l'air immobile

Dans les jardins mouillés

je considère

ce qui nous reste à vivre

Des cygnes sur l'étang

inscrivent une parole

que nul ne saurait lire

La mort attend

Très loin la ville

comme une vieille chante

Très loin des hommes souffrent

Très loin des enfants meurent

Très loin des gens blessés

s'enfoncent

dans le silence

Et vient le soir

qui fait de notre chambre

une tombe à murmures

Mais parfois les repas

sont pour nous comme une île

un instant bienheureuse

dans l'océan des larmes



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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