Dans les jardins mouillés
je considère
l'air immobile
Dans les jardins mouillés
je considère
ce qui nous reste à vivre
Des cygnes sur l'étang
inscrivent une parole
que nul ne saurait lire
La mort attend
Très loin la ville
comme une vieille chante
Très loin des hommes souffrent
Très loin des enfants meurent
Très loin des gens blessés
s'enfoncent
dans le silence
Et vient le soir
qui fait de notre chambre
une tombe à murmures
Mais parfois les repas
sont pour nous comme une île
un instant bienheureuse
dans l'océan des larmes
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012