Poèmes

Vision

par Georges Haldas

Le soleil du matin

peignait les rues légères

Rendait gais les passants

La fontaine parfois

détournait son visage

afin que chacun puisse

mieux entendre sa voix

Dans les jardins mouillés

les plus vieuxbàncs du monde

invitaient au silence

Au fond des allées sombres

les marronniers rêvaient

Et moi je voyais
Dieu

dans un grand voile d'or

porter pour nous des œufs

Que ton sommeil demeure
Je porte la semence

Si tu es le passeur
Moi je serai ton eau

Si tu es le tombeau
Je serai l'espérance



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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