On m'apprit à me passer de toi
Dans chacun de mes frères,
ma mère pauma une partie de moi
que je cherche chez des inconnus
et ne trouve que dans l'antique malle
d' une enfance qui pend inachevée
aux branches du marronnier sauvage.
Le seuil de ma maison d'autrefois est
plein de glaïeuls qui balbutient mon prénom
tels des refreins sans souvenirs.
Ma chair est un arbre effeuillé
sous lequel gît mon ombre;
ce journal intime qui se nourrit d' automne.
Dans chacun de mes frères,
ma mère pauma un peu de moi
car les femmes, elles sont fortes
et peuvent se passer d'amour...
On m'apprit à me passer de toi
par Mirela Papuçiu