On se voit en hiver, - dit-il
Et sans attendre ma réponse
Il commença à planter des arbres
Des arbres
Des arbres
Des arbres
Tout une forêt.
Il planta aussi un sapin
Un ébène
Et un erable.
Des saisons passèrent
Et les arbres furent nourris
Du chant des oiseaux.
Ils divinrent grands.
Au printemps ils me disait:
- On se voit en hiver.
Et tel un arbre je fus nourri
Des cordes de sa poitrine.
Je riais.
Ce fut un automne tardif
De l’arbre abattu par le premier orage
Il fit le manche de la hache
Avec laquelle il coupa le deuxième arbre
Le troisième, le quatrième …
Ce qu’il fallut pour construire
Une petite maison chaude
Pour deux.
Il en coupa d’autre
Des fagots, pour la cheminée.
Quand il fut le tour
Du sapin
De l’ébène
De l’érable
Je devins violon.
Au sujet de Mirela Papuçiu
A Propos
Née à Fier, en Albanie, le 24 janvier 1975,
Éudes supérieures à l' Université de Tirana. Titulaire d' une maîtrise en FLE, ( 1997)
Master professionnel en Techologies et Ingénierie de l' Éducation, Université de Cergy-Pontoise ( 2016)
Depuis 20 ans enseignante de FLE et directrice des collèges. Traductrice de l' albanais vers le français et du français vers l' albanais.
Publication dans les magazines littéraires atunis poetry.com, dritarjaonline.net, observerkult.com, dans des anthologies en Albanie, etc.
Auteur de " Damar dheu" ( Artère terrestre) recueil poétique paru en 2023 chez "Buzuku", une importante maison d'édition à Prishtina, Kosovo. Traductrice de " Voltaikët" ( Voltaïque) de Laurent Grison en langue albanaise ce qui lui a valu le prix de la meilleure traduction d'une œuvre poétique accordé par le Salon du Livre de Prishtina, en 2022.
Poème publié et mis à jour le: 30 November 2020