Femme de crêpes et de deuil, le cimetière
Où tu règnes a pour tombes les plus anciens
Bas-reliefs et les plus sombres.
Parfois un sein
Se retourne, parfois un pli se défait, parfois une
Main s'élève, parfois un œil est vivant.
Et moi je suis mordu par l'amour qui m'habite.
Les centaures invités aux noces de
Pirirhoos
Enlevaient toutes les femmes et même l'épousée.
Par vengeance la race fut tuée par les
Lapithes
Et moi je suis mordu par l'amour qui m'habite.
Je n'ai pas le mal du pays
Dieux nus, de vos bocages mythologiques.
J'habite à volonté auprès d'Iphigénie
L'ombre d'Hector traînant autour de mes murailles
C'est l'ombre inspiratrice
Et le bûcher de
Troie brûle dans mes entrailles.
Un fleuve avait mon nom, mes paroles prudentes
Et je m'y suis baigné avec
Virgile et
Dante
Quand l'eau se divisait pour aller au
Conseil.
Quand
Phébus-cadran-soleil
Alluma le déluge du feu sur l'univers
Ce déluge pleut en moi
Quand les dieux descendaient les sentiers de montagne
Ils pensaient comme moi aux nymphes de campagne.
Il y avait des villes et non des citadins
C'est ainsi que je vois les villes des humains.
ô vallée enclose des forêts,
Harmonie
A l'assemblée des loups dans la grotte du temps
Inachus, fleur troublée par les chagrins soupire
«
Que me fait le rivage où sourit mon empire »
Diane présidait : « moi je suis belle et reine
Je suis une belle inhumaine »
Inachus lui dit : « comme reine
Possible et non pas comme belle
ô fille de
Cybèle, vous n'aurez pas ma clientèle ! »
Près de la fée dans la forêt magique
Un chevalier claquait des dents
«
Inachus ! dansons la gigue
Dansons à côté des dolmens
—
Fée que je voudrais marraine
Mon ventre a besoin d'aliments. »
La fée lui dit : «
Carpe diem
Quoi ! tu refuses une fredaine.
—
Des chercheurs d'idéal je suis le spécimen »
Les centaures invités aux noces de
Pirithoos
Enlevaient toute femme et même
Par vengeance la race fut tuée par les
Lapithes
Et moi je suis mordu par l'amour qui m'habite.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012