laisse les traces remonter la lagune
il fût suffisamment d’auréoles
de glaces pilées aux pôles
de menteurs gelés
documentés
ne te mets pas en quatre ni en frais
pour défaire ce qui jadis
retenu au tamis du temps de l’homme
se prit pour la vérité de Dieu
troublant le magnétisme
ils se virent divins virus
divines buses seulement
qui tombent en piqué sur la grève
et cette Grèce au point de Goodwin
ne laisse pas d’autres compter
contemple
latent devant les heures folles
délié devant des herbes folles
contemple les inclinaisons modestes
ce qui se plie d’anesthésie
tu te tuerais de vouloir lutter
tu ruinerais ton espoir
se minerait le minéral de ta joie
de ta vie
se minerait ce minéral du cœur
pour le coup d’âmes beaucoup
défixées de la croix errent en ce désert
toutes alourdies d’armes
toutes enkystées de joncaille
les yeux morts elles sont pierres
il n’est plus dans ces ailleurs
que squelettes corrompus
bataillons d’incertains
gavés à sang de pourcentages
de minutes et d’hymnes idolâtres
la poussière se colle aux os
aux débris de la chair battue
ils en réclament encore
toujours piétinés jamais repus
ces corps aiment les choses
ne laisse pas de démonter
descends dans les funambules
dans les rues affolées de papillons
déverrouille du bout de tes doigts
ce poème et
lâche-le