Ils voient des trouées de ciel bleu
Parmi les nuées d'orage
L'averse ne les trempe
Que pour qu'ils puissent mieux
Jouir
Des doux rayons sécheurs
Les mauvais desseins
De leurs prochains
Ne les inquiètent point
Fussent-ils bien plus puissants
Qu'Hitler et Staline
Réunis
Qu'ils soient croyants athées ou agnostiques
Ils ont foi en l'homme
En sa capacité
De faire le bien
De se transformer
De remonter la pente
Qu'il est en train de descendre
Plus ou moins consciemment
La chenille n'est-elle pas vouée
À devenir papillon
Quand nous leur rappelons
Que les papillons
Sont en voie de disparition
Ils nous répondent par un sourire
Énigmatique
Un sourire où d'aucuns distinguent
Le cercle de l'éternel retour
Du beau du bien et du vrai
Peu leur chaut
Que l'âge d'or ne soit qu'un mythe
Ils nous l'accordent volontiers
Juchés sur la statue de Descartes
Ou sur le dos de Pégase
Ils voient des choses
Que nous ne voyons pas
Et rêvent des rêves
Que nous n'osons plus rêver
Au sujet de Hardy Eric
A Propos
Je suis féru de poésie depuis longtemps. J'ai écrit quelques sonnets dans ma jeunesse ainsi qu'un poème constitué de cinquante strophes spensériennes (strophe constituée de huit décasyllabes et d'un alexandrin final). Près de trente ans se sont écoulés avant que je ne me remette à écrire de la poésie. J'écris aujourd'hui des poèmes en vers libres, dénués de ponctuation, engagés ou non.
Adresse électronique : ericjl40@gmail.com
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022