Souvent nos amis
En font les frais
Nous leurs lançons
Des piques
Pour nous amuser
Et réciproquement
Indifférents à leurs conséquences
Nous ne jugeons pas nécessaire
De modifier notre comportement
Il est tellement plus facile
Plus agréable
De persévérer dans le mal
Nous sentons pourtant
Que notre relation s'altère
Progressivement
Ces moqueries
Fussent-elles bénignes
Rongent petit à petit
Le lien d'amitié qui nous unit
À notre ami
La victime de nos moqueries
S'est petit à petit
Substituée à lui
Et nous jugeons celle-ci indigne
De notre amitié
Mais le lien d'amitié
N'est pas encore rompu
Aurons-nous la force d'âme
De jeter nos moqueries aux orties
Pour le préserver