Poèmes

Les Dépravés : Écaille

par Léopold Partisan

Se parjurer en juin
Quel délicieux printemps
En fréquences modulées
Et autres transes mélopées

Se parjurer en juin
Quel délicieux prélude
À de moroses névroses
Et autres roses érosions

Crucifixions en rose
Clamait Henri Miller
Electrochocs à la mélancolie
Et autres déviances obscènes
Acclameraient ces mécènes
À la lecture, sous d’autres tropiques
Du colosse de Maroussi

Pourquoi l’avoir précipitée
Sur cette voie sans issue
Au dernier passage de la 12.004
À la tenue impitoyablement
Plus futuriste et olympique
Que nos Thalys contemporains

Vieux réflexe Gidien
Ou onanisme Socratesque
Réminiscences lacaniennes
D’onomatopée de confessionnal
Où l’encens et la naphtaline
Seraient toujours intimement associés
Tant à la concupiscence
De l’acte de chair
Qu’à la quasi extase
De la procession vers l’autel
De sa communion solennelle

De ce quai
Au départ quasi désert
D’où il la contemplait
Et où maintenant tout et tous
Apparus comme par enchantement
Se précipitaient incidemment
A la fuite légitime
Il préféra l’immobilisme

La machine infernale
À l’élan brisé
Ne lui avait-elle pas
Fait adopter
L’éternelle position
De la Gisante incongrue
Position
Qu’il adopterait lui aussi
Son procès expédié
Sous la lame
De la veuve

J’ai toujours été autant
Ébloui que révulsé
Par l’immobilité et le calme
Du reptile
Avant qu’il ne fonde
Subrepticement
Sur sa proie
Ou de manière
Quasi identique
Sur sa femelle

Pris dans son sillage
Son absence
De toute émotivité
Nous révèle
Les abîmes de l’éternité

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top