Des animaux sachant qu'ils sont des animaux : nous ne sommes rien d'autre, et quand il nous arrive de rêver à l'azur, c'est grâce à l'intestin qui fait sans protester son
travail.
Le squelette
obéit-il avec ferveur ?
Nous avons droit de croire alors au beau destin de nos chimies, tandis que notre peau caressée par le vent transforme son bien-être en principe d'amour.
Nous sommes généreux si le sang l'autorise, et cruels comme un tigre égorgeant la gazelle, si le cœur a manqué son repas de globules.
Nous respirons : c'est par esprit de concurrence.
Nous méditons : qui ose y voir une vertu ?
Nous déféquons : pourquoi en faire une pensée ?
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012