Le soir clair nous conduit au jardin taciturne
Où, diaphanes lys aux tiges de cristal,
Aux pieds de marbre blanc d'un
Pan sentimental
Bleuissent les jets d'eau dans la tiédeur nocturne.
Frêle lampe de paix après l'ardeur diurne,
Le croissant nacré plane en l'azur vespéral.
Les paons ne troublent plus le calme pastoral.
Vois, la lune s'émaille aux flancs polis d'une urne.
L'air est lourd de parfums, de trouble énamouré,
L'âme des roses n'est qu'un soupir éthéré
Dans le silence grave où l'heure d'or s'endeuille ;
Mélancoliquement, d'un bel astre éveillé,
Dans mon cœur ébloui, calice émerveillé,
Comme une fleur, la nuit violette s'effeuille...
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012