Je pourrais vous ouvrir mon thorax : les angoisses, les fatales amours et les beaux sentiments...
Je pourrais étaler sur vos tables de nuit mes intestins tout chauds où se loge, dit-on,
une sincérité profonde.
Je pourrais pratiquer devant vous, sans gêne, l'autopsie de mon cerveau peuplé d'ineffables cigognes.
Je pourrais inviter dans mon indifférence,
ce palais de cristal infesté de vipères,
ceux d'entre vous qui n'ont pas peur de se dissoudre
élan après élan dans les miroirs sceptiques.
Je vous livre plutôt un proberbe discret,
une syllabe nue, une voyelle en feu,
à qui vous donnerez un jour un sens précis.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012