D'un vol silencieux, le grand
Cheval ailé
Soufflant de ses naseaux élargis l'air qui fume,
Les emporte avec un frémissement de plume
A travers la nuit bleue et l'éther étoile.
Ils vont.
L'Afrique plonge au gouffre flagellé,
Puis l'Asie... un désert... le
Liban ceint de brume.
Et voici qu'apparaît, toute blanche d'écume,
La mer mystérieuse où vint sombrer
Hellé.
Et le vent gonfle ainsi que deux immenses voiles
Les ailes qui, volant d'étoiles en étoiles,
Aux amants enlacés font un tiède berceau ;
Tandis que, l'œil au ciel où palpite leur ombre,
Ils voient, irradiant du
Bélier au
Verseau,
Leurs
Constellations poindre dans l'azur sombre.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012