Pour la dernière fois j'ai gravi les coteaux
Dans l'odeur de tilleul, d'eau paisible et de frêne
Que verse, de
Meudon à l'île de
Puteaux,
La latine douceur d'un matin sur la
Seine.
O cher pays que j'aime autant que mon pays,
Vous ne serez demain qu'une des cent chimères
Dont meurt le fils de ceux qui, vendus et trahis,
Vous ont tout pardonné, puisqu'on pardonne aux mères !
Je vous aimerais trop, je ne vous verrai plus,
Mais je veux dire à tous que mon âme est française,
Combien je vous goûtai, combien vous m'avez plu,
Que votre air est doux comme un visage qu'on baise.
Adieu.
J'emporte en moi votre nom adoré
Et tout ce qu'il contient d'amour et d'espérance.
Tu es toute en mon cœur.
Bientôt je reverrai
Ma terre maternelle et noble...
Adieu, ma
France !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012