C'est le calme, le chemin frugal,
Le malheur qui n'a plus de nom.
C'est ma soif échancrée :
La sorcellerie, l'ingénuité.
Chassez-moi, suivez-moi.
Mais innombrable et ressemblant,
Tel que je serai.
Déjà les étoiles.
Déjà les cailloux, le torrent...
Chaque pas visible
Est un monde perdu,
Un arbre brûlé.
Chaque pas aveugle
Reconstruit la ville.
A travers nos larmes.
Dans l'air déchiré.
Si l'absence des dieux, leur fumée,
Ce fragment de quartz la contient toute,
Tu dois t'évader.
Mais dans le nombre et la ressemblance,
Blanche écriture tendue
Au-dessus d'un abîme approximatif.
Si la balle d'un mot te touche
Au moment voulu,
Toi, tu prends corps,
Surcroît des orages,
A la place où j'ai disparu.
Et l'indicible instrumental
Monte comme un feu fragile
D'un double corps anéanti
Par la nuit légère
Ou cet autre amour.
C'est le calme, le chemin frugal,
Le malheur qui n'a plus de nom.
C'est ma soif échancrée :
La sorcellerie, l'ingénuité.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012