Poèmes

La roue de la fortune

par Hardy Eric

Nul ne peut la bloquer
Alexandre ni César n'y parvinrent

Nous le savons
Mais préférons nous mentir
À nous-mêmes

Comme il est doux
De voguer sur une mer
De délices

Tout en se disant
Qu'on n'en verra jamais
Le rivage

Et qu'on ne fera jamais
Naufrage

Puis borée survient
Suivi d'aquilon
Et nous voici en train de construire
Précipitamment
Un radeau

D'autres plus sages
Ne tentent pas d'atteindre
Le sommet de la roue

Ils vivent modestement
S'accommodent de leur sort
Sont-ils pour autant à l'abri
Du malheur

Il est pourtant des scélérats
Qui vécurent et moururent dans l'opulence
Après avoir éliminé leurs ennemis

Ont-ils su bloquer
La roue de la fortune

Sont-ils à présent
Attachés à celle d'Ixion

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