Nul n'ose parler en son nom
Défendre telle cause ou tel acte au nom
De la morale
Tout un chacun
Ne veut surtout pas passer
Pour un moraliste
Un rabat-joie
Taisez ce mot que nous ne voulons entendre
Nous sommes des hommes libres
Des enfants de la Révolution française
Qui faisons le bien non par amour du bien
Mais parce que parfois tel est notre bon plaisir
Les immoralistes sont d'ailleurs nos amis
Et nous érigeons des statues à ceux de jadis
Laissez la morale aux ecclésiastiques
Aux nostalgiques de l'Inquisition
Les républicains que nous sommes
Avons décapité la morale
L'auriez-vous oublié
Ne tentez pas de la ressusciter
À l'impossible nul n'est tenu
Nous avons laissé la vie sauve
À nombre de ses défenseurs
Car nous respectons la Déclaration des droits de l'homme
Que nous avons écrite
Mais les moralistes ni Jésus-Christ
N'ont le droit de nous sermonner
Sous peine de s'attirer nos foudres
Voire plus s'ils persévèrent
Nous leur rappellerons
Qu'il n'y a toujours pas de liberté pour les ennemis
De la liberté
Ainsi la morale est-elle
persona non grata
Ses quelques adeptes
Parlent aux étoiles et aux fleurs
Leurs sœurs d'ici-bas
Se remémorent les miracles de jadis
En priant pour la venue
De jours meilleurs
Au sujet de Hardy Eric
A Propos
Je suis féru de poésie depuis longtemps. J'ai écrit quelques sonnets dans ma jeunesse ainsi qu'un poème constitué de cinquante strophes spensériennes (strophe constituée de huit décasyllabes et d'un alexandrin final). Près de trente ans se sont écoulés avant que je ne me remette à écrire de la poésie. J'écris aujourd'hui des poèmes en vers libres, dénués de ponctuation, engagés ou non.
Adresse électronique : ericjl40@gmail.com
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022